Maroc/Espagne : l'immigration irrégulière régresse de moitié

0

  

L’un des principaux objectifs de la coopération entre les Royaumes du Maroc et d’Espagne, depuis la reprise de la normalité dans leurs relations, est sans aucun doute celui de régulariser l’immigration clandestine.  


Deux mois se sont écoulés depuis la Réunion de haut niveau (RHN) et la longue liste d’accords et de projets communs signés entre Espagnols et Marocains, les objectifs qui constituent la feuille de route. Sûr que les relations hispano-marocaines traversent l’une de leurs meilleures étapes.  


D’ailleurs à ce titre, les deux pays ont exprimé lors de la RHN, leur ferme engagement à perpétuer les relations d’excellence et réaffirmé leur volonté de les enrichir en permanence et ce, dans le cadre du Traité d’amitié, de bon voisinage, de coopération et du dialogue politique renforcé.  


Les deux pays avaient effectivement convenu de renforcer leur coopération migratoire et de lutter contre l’immigration clandestine en Méditerranée et dans l’Atlantique. Depuis, les flux migratoires vers l’Espagne ont baissé que ce soit par voie maritime ou terrestre en Espagne.  


L’immigration clandestine a donc baissé et la diminution a été particulièrement marquée par les arrivées par la mer. Formulé ainsi, ce sont 4.287 arrivées qui ont été enregistrées au premier trimestre (T1) 2023, soit, 51% de moins que dans la même tranche de l’année passée. L’an dernier, 31.219 migrants sont entrés illégalement en Espagne, contre 41.945 en 2021, soit une baisse d’environ 25,6 %, cela confirme une tendance à la baisse de ce phénomène. 


Cela vient confirmer l’efficacité des mesures de coopération entre le Maroc et l’Espagne pour faire face aux arrivées irrégulières. D’un autre côté, l’Union européenne (UE) lors du dernier trimestre 2022 a promis au Maroc, une aide d’un demi-milliard d’euros pour la période 2021-2027.  


Un soutien visant à couvrir les coûts des déploiements opérationnels tels que les patrouilles et la surveillance des frontières maritimes ainsi que les frais d’entretien des matériels utilisés par les Forces de l’ordre marocaines et leur indemnisation.  


L’Espagne a pour sa part a octroyé 30 millions d’Euros au Maroc pour lutter contre, l’immigration clandestine et la traite illégale des êtres humains. « Cette aide financière répond à la nécessité de soutenir les efforts du Maroc pour faire face aux pressions migratoires sur la route de la Méditerranée occidentale », avait-on indiqué à l’issue du Conseil des ministres qui avait pris cette décision.  


Cela étant, il y va sans dire que les arrivées irrégulières en Espagne, ont vu leur volume baisser en ce premier trimestre 2023 de plus de 50% par rapport celui de 2022 à la même période. Cette baisse conséquente trouve sa meilleure raison d’être sur les dangereuses routes maritimes des îles Canaries où lors du T1 2022, plus d’une centaine de bateaux en provenance du Maroc y sont arrivés par ces chemins, alors que cette année seulement 53 ont pu atteindre l’archipel. 


Aujourd’hui, les arrivées clandestines maritimes sont plutôt concentrées sur la péninsule et les îles Baléares. Elles n’ont pas diminué et force est de constater qu’elles ont augmenté sensiblement. Au T1 de l’année dernière, 1.591 personnes sont arrivées dans 155 bateaux de fortune, tandis qu’en 2023, 1.841 clandos y débarquaient dans 176 bateaux. Pour ce qui est des îles Baléares la nationalité dominante est l’Algérie. 


Cependant, les données en général montrent une nette tendance à la baisse que l’on attribue volontiers à l’amélioration des relations entre Madrid et Rabat. Cette tendance on l’a perçue, l’année dernière bien au mois de mars qui enregistrait faible volume d’arrivées irrégulières.  


Mais il est une autre immigration illégale à partir du Maroc, celle terrestre on va dire et qui passe via Melilla, Sebta. Si cette dernière enclave n’a connu qu’une régression minime de 4% pour 199 entrées clandestines ce n’est pas le cas de Melilla. En effet celle-ci a enregistré une chute d’arrivées de 98% avec 21 d’immigrants clandestins seulement qui ont pu pénétrer dans le préside. Mais il faut dire que l’année dernière à pareille période, deux sauts massifs par-dessus la clôture avaient eu lieu. 

Tags

Enregistrer un commentaire

0Commentaires
Enregistrer un commentaire (0)